La veille Ali Soilihi procède à la dissolution de son gouvernement. Tous les fonctionnaires sont invités à retourner chez eux. Le Président lui-même regagne Chouani, son village natal. Le 13 avril, le commando Moissi brûle les archives et certains papiers des régimes précédents, pour signifier la rupture avec l’administration coloniale. Selon plusieurs témoignages, la destruction des archives a touché plusieurs ministères, départements mais aussi l’État-civil et les titres domaniaux.
Cette politique de table rase, qui a été l’une des plus marquantes du régime révolutionnaire, s’alignait à la volonté d’Ali Soilihi de vouloir en finir avec la France qu’il n’a cessé de qualifier d’ennemi du peuple comorien. Par ces actes, Ali Soilihi souhaitait aussi empêcher les revendications des titre de noblesse ou de propriété, et imposer un système inspiré des théories marxistes.