Le 29 juin 2009, des passagers sont partis de Paris et de Marseille à destination de Moroni. A Sanaa, où ils étaient en escale, ils ont changé d’appareil pour un airbus A310 de la compagnie Yemenia, avec 142 personnes et 11 membres de l’équipage à bord. L’avion, attendu à Moroni à 2h du matin, n’est jamais arrivé à destination.
Peu avant son atterrissage, il a disparu des radars et s’abime en mer au large de Mitsamiouli. 10 heures après l’accident, une adolescente de 12 ans a été retrouvée miraculeusement accrochée à un débris de l’appareil, et a été secourue.
Bahia Bakar ! elle est l’unique survivante du crash de l’A310 de la Yemenia. 152 personnes ont péri dans cet accident, l’un des plus catastrophiques de l’histoire des Comores. Ce sont des familles entières qui sont détruites et un pays entier endeuillé.
Les corps des centaines de personnes péris dans l’accident ont tous été enterrés dans un cimetière réservé à Iconi. Une stèle à la mémoire des victimes est érigé à Mitsamiouli.
Le président Sambi avait décrété 30 jours de deuil national et le drapeau comorien en berne. En visite dans l’océan indien, le premier ministre français François Fillon effectue une visite éclair à Moroni, en solidarité aux familles comoriennes et françaises endeuillées par le crash.
Depuis 2009, Plusieurs associations manifestent, expriment leur colère et se mobilisent pour que justice soit rendue. Les familles des victimes ont dénoncé les conditions de voyage et l’état des appareils de la yéménia et sont encore en attente d’un procès pour la compagnie.
Onze ans après, il est difficile de connaître les vraies causes de l’accident. Plusieurs zones d’ombre subsistent encore sur les conclusions tirées des différents rapports d’enquêtes techniques menées par les parties yéménites, comoriennes et françaises.