En Avril 1991, Mtara Maecha, ministre des Affaires Étrangères, de retour d’une visite en Italie, remet au président Djohar un dossier faisant état d’une commande de matériels roulants (bétonnières, tracteur, minibus et autres engins) passée entre le ministère comorien des transports et la société Intertrade du groupe Lombardini.
En janvier de l’année suivante, une partie du matériel fourni par Intertrade est renvoyée à Durban en Afrique du Sud, alors que le ministre comorien des Finances et celui de l’équipement font l’objet de vives attaques de la part de l’opposition.
Le 18 avril 1992, Une information selon laquelle des responsables comoriens seraient impliqués dans un trafic international de vente de matériel roulant commandé en Italie, est largement relayée par les médias internationaux. Mohamed Said Abdallah Mchangama, ministre des finances est nommément cité. C’est le véritable début du scandale dit « Intertrade ».
Le 6 mai 1992, dix-neuf partis de l’opposition organisent un meeting au stade de Moroni pour dénoncer le scandale de l’Intertrade. Ils demandent l’ouverture d’une enquête judiciaire et le limogeage de Said Abdallah Mchangama qu’ils surnomment « Tahomba ».